La communauté internationale a reconnu l'urgence de faire face aux changements climatiques, comme en témoigne l’engagement des Parties à maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale bien en-dessous de 2 ° C et à poursuivre les efforts pour limiter la hausse à 1,5 degré afin de contribuer à la réduction des risques d'impacts de manière significative comme indiqué à l'article 2 de l'Accord de Paris. Aussi, tous les pays ont convenu d'un cadre de transparence renforcé pour l'action et le soutien (article 13), avec une flexibilité intégrée qui tient compte des différentes capacités des Parties et s'appuie sur l'expérience collective. Ainsi, l'Accord de Paris établit que chaque partie doit soumettre une contribution déterminée au niveau national (CDN) et la revoir tous les cinq ans pour atteindre l'objectif mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). En plus de soumettre leurs communications nationales (CN) tous les quatre ans, les pays signataires seront tenus de soumettre des rapports biennaux sur la transparence (BTR, en anglais), qui comprendront un rapport d'inventaire national (NIR) tous les deux ans à partir de décembre 2024.
Pour sa part, dans l’optique de surmonter les obstacles liés aux changements climatiques et dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris, le Cameroun s’est engagé à travers sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN) à réduire ses émissions de GES à hauteur de 35% d’ici 2030 par rapport à un scénario de référence pour l’année cible dont 12% inconditionnel et 23% conditionné au financement et autres appuis de la communauté internationale. Cet engagement devrait s’accompagner par des actions concrètes parmi lesquelles le partage et la publication d’informations sur les Gaz à effet de serre au Cameroun.
Le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED) étant le point focal politique et opérationnel en matière de Changement Climatique, a entrepris avec le soutien du gouvernement belge, de mis sur pieds un Système National d’Inventaire de Gaz à Effet de Serre (SNIGES) afin de disposer d’une base de données fiable et de toutes informations liées aux GES. Ce SNIGES a permis d’élaborer le Rapport National d’Inventaire des émissions de GES du Premier Rapport Biennal Actualisé (RBA) et de la Troisième Communication Nationales (TCN) sur les Changements Climatiques en cours. En outre, le Cameroun se prépare pour l’élaboration du Premier Rapport Biennal de Transparence (RBT) couplé à sa quatrième communication sur les Changements climatiques (NC4) et la bonne qualité des inventaires de GES simplifiera l’accès aux financements climat au pays.
C’est dans ce contexte qu’une requête de soutien technique et financier a été soumise et obtenue auprès du centre d'assistance technique sur la transparence du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en collaboration avec le Partenariat Belge pour le développement. Ce soutien est consacré au renforcement des capacités des experts nationaux sur les inventaires des Gaz à Effet de Serre, le cadre de transparence renforcé y compris le système de Mesure, de Rapportage et de Vérification (MRV), les outils de suivi des progrès de mise en œuvre de la CDN.
Dans le cadre de cette activité de renforcement des capacités des experts nationaux, il est organisé une session de formation de cinq jours sur la méthodologie d’inventaires des émissions/absorptions de GES avec l’outil IPCC 2006 et ses Guides de Bonnes pratiques au profit de l’équipe d’experts nationaux des différents secteurs (AFAT, Energie, Déchets, PIUP) ainsi que d’autres parties prenantes chargés de la réalisation des Inventaires des Gaz à Effet de Serre (IGES), de l’élaboration du premier BTR et de la Quatrième communication nationale.