Port-au-Prince, le 14 juillet 2023 : - Le Ministère de l’Environnement (MdE) a organisé du 10 au 14 juillet 2023, à l’Hôtel Kinam de Pétion-ville, un séminaire de formation de 5 jours sur les inventaires des Gaz à Effet de Serre en utilisant les logiciels de 2006 du GIEC, de son sigle en anglais (IPCC 2006). Réalisée en ligne et en présentiel à l’intention de plus d’une trentaine de consultants et d’experts des Ministères sectoriels et des Universités qui appuient le MdE dans la réalisation des études relatives à l’inventaire national des Gaz à Effet de Serre, cette formation est l’œuvre de la Direction des Changements Climatiques du Ministère de l’Environnement, dans le cadre du programme « Climate Promise/PNUD » financé par le Gouvernement Belge, CBIT-GSP PNUE.
En effet, cette initiative qui a permis au MdE de renforcer les capacités des experts nationaux sur les méthodologies d’inventaires des émissions/absorptions de Gaz à Effet de Serre avec l’outil IPCC, respecte les principes méthodologiques définis par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Animée par deux experts internationaux M. Moussa DIOP (Responsable Réseau francophone Transparence climatique) du Sénégal et M. Sidaty ould DAH de la Mauritanie, les cinq jours de formation rentrent dans le cadre du principe de l’universalité de l’Accord de Paris, à travers notamment la mise en œuvre du cadre de transparence renforcé :
« Il est prévu à travers ledit Accord, un alignement des obligations entre les pays développés et les pays en développement en matière de rapportage de leur action climatique, et notamment d’inventaire d’émissions de GES. Lors de la COP24 à Katowice, les procédures et lignes directrices en matière de transparence ont été négociées et adoptées, tandis que la COP26 à Glasgow s’est conclue par l’adoption de nouveaux formats de rapportage que les Parties utiliseront à compter de 2024. D’où, l’importance de cette formation pour les experts, universitaires et cadres des ministères sectoriels d’Haïti, » a expliqué, le Point Focal transparence climatique d’Haïti, Me Jean Idonal CAZE.
De son côté, la Directrice de la Direction des Changements Climatiques du MdE, Mme Gerty PIERRE, précise que renforcer les capacités des experts et cadres nationaux afin de conduire des inventaires fiables de GES, c’est doter Haïti d’instruments essentiels pour évaluer ses efforts dans la lutte contre les changements climatiques et ses avancées vers l’atteinte des objectifs de l'Accord de Paris. Selon madame Pierre, Haïti a jugé nécessaire d’organiser cette formation, conformément à ses engagements internationaux dans le cadre de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CNUCC), notamment le renforcement de la transparence des actions visant l’atténuation des émissions des gaz à effet de serre (GES).
En résumé, la réalisation de la formation sur l’inventaire des gaz à effet de serre (GES) par le MdE en collaboration avec Climate Promise/PNUD et appuyé par le Gouvernement Belge, CBIT-GSP PNUE, permet à Haïti, pays dont les émissions de gaz à effet de serre sont très faibles voire insignifiantes, de franchir une étape importante dans ses efforts dans la lutte contre les changements climatiques, et surtout son positionnement comme pays qui subit les conséquences des changements climatiques.
Ce qu’il faut retenir des GES :
Certains gaz présents naturellement dans l’atmosphère terrestre contribuent à retenir la chaleur près de la surface de la Terre. Ils sont appelés « gaz à effet de serre » (GES) et formés essentiellement de vapeur d'eau, de dioxyde de carbone (CO2 ou gaz carbonique), de méthane (CH4), de protoxyde d'azote (N2O) et d'ozone (O3). Sans ces gaz, la température moyenne sur Terre serait de -18 °C, et la vie telle que nous la connaissons deviendrait impossible. Les GES retiennent dans les basses couches de l'atmosphère une partie du rayonnement infrarouge émis vers l'espace par la surface de la Terre, réchauffée par le soleil. Appelé « effet de serre », ce processus naturel a permis le développement et le maintien de la vie sur Terre. Depuis environ deux siècles, les concentrations atmosphériques de certains gaz se sont toutefois mises à augmenter, alors qu'elles étaient plutôt stables auparavant.
L'utilisation massive de combustibles fossiles comme le pétrole, le charbon ou le gaz naturel, la déforestation, certains procédés industriels et pratiques agricoles ainsi que l'enfouissement des déchets ont notamment joué un rôle majeur dans l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre. (Source)